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Je vous envoie un bouquet…

 (Ronsard 1555)

I - La galanterie
a) La délicatesse du geste
  • Le terme en fin de phrase "ma dame" > mise en valeur de cette acception courtoise.

  • CL de la beauté "beautés v.6, fleuries v.6, belle v.14" > Comme les grecs qu’il imite et admire il rend hommage à la beauté avant tout.

  • Le sonnet > geste délicat, il la hisse au rang de Marie de Clèves pour laquelle il a écrit (ce sonnet est destiné ici à Marie Dupin qui est paysanne).

b) Comparaison de la femme et la fleur
  • Voc. mélioratif "épanie" > ne s'applique pas seulement aux plantes mais il connote aussi la plénitude des formes féminines.

  • Comparaison "comme fleurs" + construction élaborée "fleurs" v.2 renvoie à "fleuries" v.6 et "épanies" à "beautés".

  • CL de la fleur > comparaison à la mode.

[Transition] Toutefois l'attention délicate du poète laisse percer à plusieurs reprises une angoisse profonde et le sonnet culmine dans le dernier tercet sur le mot "mort" placé bien en évidence à la césure.

II -  L'angoisse du poète
a) Fragilité de la beauté
  • Futur "cherront", "périront" > certitude.

  • Adverbe de temps "en peu de temps" v.7 "tout soudain" v.8 > l'idée du déclin est bien présente.

  • Rimes « fleuries/flétries » « dame/lame » > la métonymie dissimule peu l’image crue de la tombe.

b) Fuite du temps
  • Répétition "Le temps s'en vas" + adverbe "Las !" > regrets inquiets du poète.

  • Présent de vérité générale "s'en vas" "nous en allons" > caractère inéluctable de la mort.

  • Assonance et allitérations en [s] / [ch] / [f] / [u] « chutes à terre elles fussent demain » > mélancolie évoquée par le bruit ténu des pétales qui tombent sur le sol.

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