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Les colchiques
(Apollinaire 1913)
I – Un poème sous le signe de l’automne
a) Un tableau bucolique (=pastoral, champêtre)
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Répétition à la rime de « automne » v.1/6/15 > Ce mot est une des clefs du poème, il ouvre et le clôt.
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CL des couleurs « couleur de cerne, lilas, violâtre » > image visuelle.
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Verbes d’action « paître, cueillir, chanter » > tableau paisible, rassurant.
b) Un tableau mélancolique
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Tétramètre « Et ma vie | pour tes yeux | lentement | s’empoisonne » « pour toujours | ce grand près | mal fleuri| par l’automne » > régularité mélancolique et monotone.
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Rup/ture de l’alexandrin v2 et 3 « les vaches y paissant / lentement s’empoisonnent » > Coupure montrant la volonté du poète à prolonger l’effet de lenteur.
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Adverbe d’intensité + assonance en [an] « chante tout doucement » v.13 > la voix s’étouffe continuant à créer une atmosphère mélancolique.
II – La femme et la fleur
a) Fleur et souffrance
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Antithèse « vénéneux mais joli » v.1 > par analogie l’image passera du pré à la femme : « et ma vie par tes yeux l’entement s’empoisonne ».
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Répétition « cerne » v.4 et 6 > yeux fatigués, terme qui connote la douleur.
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Répétition « couleur de cerne / lilas / violâtre / couleur de tes paupières » > en occident le violet est la teinte du deuil, le suffixe « âtre » renforce le caractère péjoratif de ce blason.
b) Fleur poison, regard empoisonné de la femme fatale
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Comparaison « Tes yeux sont comme cette fleur-là » > Le poète souligne le lien étroit entre la femme et la fleur qui pousse au moment où la nature agonise.
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CL du poison « vénéneux » v.1, « s’empoisonne » v.7 > la toxicité de la plante s’applique à la femme qui porte la mort en elle.
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Mot en fin de vers « dément » v.12 > cet adj. Qui clôt la 2 e strophe apparaît comme un résumé de sentiment amoureux de poète.
